Jonathann Daval payé en prison : le salaire du meurtrier d’Alexia Daval révélé, « Il est content »

Alors qu’il purge sa peine en Alsace, Jonathann Daval, touche une rémunération, suscitant de vives controverses.

Condamné pour le meurtre d’Alexia, Jonathann Daval touche un salaire en prison, une réalité choquante qui scandalise de nombreux Français.

Une nouvelle vie derrière les barreaux

On l’avait vu pleurer en public, porter le deuil de sa femme devant les caméras, serrer la main de ses beaux-parents, participer à des marches blanches. Puis tout s’est effondré. Jonathann Daval est passé du statut de veuf éploré à celui de meurtrier. En octobre 2017, il a fini par avouer avoir tué Alexia Fouillot, sa compagne, dont le corps calciné avait été retrouvé dans un bois près de leur maison à Gray-la-Ville. Ce qui devait être une affaire de disparition est devenu l’un des féminicides les plus médiatisés de France. Depuis sa condamnation à 25 ans de réclusion criminelle, l’homme vit une autre forme de quotidien. Moins exposée, mais bien réelle.

Incarcéré à Ensisheim, une prison alsacienne connue pour accueillir des détenus à profil sensible, Jonathann Daval a mis du temps à sortir de l’isolement. Trois ans et demi sans aucun contact avec les autres prisonniers. Ce n’est qu’après ce long isolement qu’il a pu accéder à un semblant de vie carcérale « normale » : travail en atelier, sport quotidien, échanges avec d’autres condamnés. C’est sa mère, Martine Henry, qui lève le voile sur cette routine en détention, dans les médias, mais aussi dans un livre publié en 2023. Elle y décrit un homme « mieux dans sa tête », rythmé par le travail et les visites.

Loin de ses anciennes fonctions d’informaticien, il travaille désormais à la chaîne, sur des tâches manuelles. Il fabrique des bobines de câbles électriques, assemble des rallonges. Un changement radical. Et c’est là que certains s’étonnent : ce nouvel emploi lui rapporte environ 600 euros par mois. Le salaire de Jonathann Daval, bien qu’encadré par le système pénitentiaire, interroge.

Ce que révèle le salaire de Jonathann Daval

Travailler en détention, ce n’est pas une obligation. Mais pour beaucoup de détenus, c’est une façon de tenir debout. D’occuper le temps, d’avoir un semblant de repère, de se rattacher à quelque chose. Pour Jonathann Daval, selon les mots de sa mère, ce travail, « ce n’est pas passionnant, mais il est content ». Les horaires sont fixes, le rythme soutenu : de 7h à 11h30, puis de 13h30 à 16h30. Il bosse comme n’importe quel ouvrier sur une chaîne. Et touche un revenu qui, en prison, n’est pas négligeable. Le salaire de Jonathann Daval, environ 600 euros par mois, reflète ce qu’un détenu peut gagner avec régularité et assiduité. Une somme qui lui permet d’acheter des produits à la cantine, de passer des appels, ou d’améliorer son quotidien derrière les murs.

Ces informations, c’est sa mère qui les partage. Martine Henry ne cache rien. Elle parle de ses visites, de sa routine, des autres prisonniers. Même des rencontres troublantes. Lorsqu’elle va voir son fils, elle croise Guy Georges. Oui, le Guy Georges. « Il nous salue toujours. Il est poli », dit-elle, presque avec détachement. Comme si, à force de vivre dans ce monde parallèle qu’est la prison, tout devenait presque normal. Ce que Martine Henry semble vouloir dire, entre les lignes, c’est qu’on s’habitue à tout. Même à ça. Même au fait d’avoir un fils condamné pour avoir tué sa femme. Et même au fait de parler du salaire de Jonathann Daval comme on parlerait du bulletin de paie d’un ouvrier lambda.

La stabilité retrouvée 

Depuis qu’il a intégré l’atelier, Daval partage ses journées avec d’autres détenus, fait du sport, gère son emploi du temps avec une rigueur imposée. Une vie où les marges de liberté sont minuscules, mais où chaque geste devient un point d’ancrage. Sa mère, dans son livre, évoque même une forme de stabilité. Une routine dans laquelle le salaire de Jonathann Daval n’est qu’un élément parmi d’autres. Il ne s’agit pas d’un privilège, mais d’un fragment de vie carcérale standardisée.

Pendant ce temps, Jonathann Daval continue d’apparaître devant la justice. Récemment, il a été extrait de sa cellule pour comparaître dans un procès pour diffamation, cette fois contre son ancien beau-frère. Verdict attendu pour le 13 juin 2025. La prison n’a pas effacé son nom des radars judiciaires. Il reste sous les projecteurs, d’une manière ou d’une autre. Ce que ce parcours raconte, au fond, c’est la façon dont certains drames restent vivants, longtemps après que les caméras se soient détournées.

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