Selon des déclarations au journal la Presse le lundi 27 mars, on peut conclure que les chèques sans provision pourraient bientôt être dépénalisés.

Une priorité économique


Des fois, l’urgence nous oblige à payer une certaine somme même si notre compte bancaire est à sec. Beaucoup d’entre nous ont déjà été dans ce genre de situation. Ainsi, si on ne peut avoir recours à un emprunt, on finit par se tourner vers les chèques sans provision. Or, ce genre de chèque est formellement interdit par la loi. Ainsi, on finit par subir la sentence de la part de la justice. Nombreux finissent donc derrière les barreaux.

Pire, certains condamnés ont préféré prendre la fuite et sont jusqu’à aujourd’hui recherchés. Tout ça pour une histoire de chèque. En effet, 450 mille des personnes recherchées pour des affaires commerciales sont concernées par des procès pour ce genre de chèque. Or, si une personne décide de prendre cette décision, cela signifie qu’elle n’avait pas le choix. Dépénaliser cet usage est donc une priorité non seulement économique mais également sociale.

La dépénalisation des chèques sans provision devient une urgence


Actuellement, les temps sont devenus durs pour tout le monde. Si on fait un petit retour en arrière, les choses se passaient déjà mal bien avant la pandémie. En effet, on avait des problèmes liés à la recherche d’emploi ou encore aux paiements des factures. Puis, la crise sanitaire a rajouté une couche avec des entreprises qui ont mis la clé sous la porte, le taux chômage qui a augmenté et la maladie qui touchait presque chaque foyer.

Ensuite, après la pandémie, vient cette nouvelle crise, la crise énergétique. Cette fois, c’est l’inflation qui explose. Le pouvoir d’achat n’a jamais été aussi bas et on peine à remplir son frigo et payer ses factures. C’est dans ces moments-là que l’on finit par ne plus avoir le choix et remplir des chèques sans provision. Ainsi, compte tenu de toute cette catastrophe, il serait peut-être temps de le dépénaliser.

Cette nouvelle qui redonne espoir.


Le lundi 27 mars dernier, Mohamed Ben Mabrouk a tenu à parler de cette dépénalisation des chèques sans provision. En effet, le porte- parole du mouvement de 25 juillet dit s’attendre à cela vu les circonstances actuelles. D’ailleurs, il a rappelé un fait triste et horrible. En effet, selon ses dires, le nombre de victimes de la loi 52 représente 50% de la population carcérale. En d’autres termes, presque toutes les familles tunisiennes sont potentiellement concernées par cette catastrophe juridique.

D’ailleurs, à côté de cette dépénalisation, il souligne également qu’on devrait rendre légal la consommation des drogues douces. C’est une cause qui lui tient à cœur et qui est soutenue par des milliers de personnes. Il s’agit donc d’une revendication populaire.