Dans cet article, nous allons parler des salariés en préretraite, plus précisément du chômage en fin de carrière. Notamment, des salariés déjà partis de leur entreprise via une rupture conventionnelle ou en utilisant leur compte épargne temps. Ces-derniers risquent de se retrouver au chômage car ils n’avaient pas prévu de devoir travailler plus longtemps.
Le cas de Didier
En effet, pour parler du chômage en fin de carrière, nous allons prendre le cas de Didier, un ancien chef d’équipe dans la métallurgie. Cet homme né en février 1964, a quitté son entreprise le 30 septembre 2021 via une rupture conventionnelle collective. Et pourtant, il doit rester dans les effectifs jusqu’au 1er mars 2024, date de son 60e anniversaire.
Notamment, à son âge légal de départ puisqu’il entre dans le dispositif de carrière longue. Face à la réforme des retraites, Didier craint que ce calendrier soit revu et que son âge légal de départ passe à 61 ans. Par conséquent, Didier se demande s’il va devoir retourner travailler un an ou se retrouver au chômage. Comme la réforme réglementaire de la retraite va certainement apporter une prolongation de quelques trimestres.
Chômage en fin de carrière
En effet, le chômage en fin de carrière peut compliquer vos projets de départ à la retraite. Néanmoins, les règles d’indemnisation s’adaptent au fur et à mesure que vous vous rapprochez de la retraite à partir de 50 ans.
Dans ce sens, vous ne pouvez percevoir d’indemnités chômage que si vous êtes inscrit à Pôle emploi. Votre inscription doit s’effectuer au plus tard 12 mois après la perte involontaire de votre dernier emploi. Il faut également avoir travaillé au moins 6 mois (soit 130 jours ou 910 heures) au cours des 24 derniers mois. Cette période s’étend sur les 36 derniers mois si vous avez 53 ans et plus.
Les droits au chômage
En effet, vous bénéficierez de la durée d’indemnisation maximum de 18 mois si vous perdez votre emploi entre 50 et 52 ans. Vous pouvez également bénéficier d’un complément de fin de droit, soit jusqu’à 182 jours d’indemnisation supplémentaires sous certaines conditions.
Par ailleurs, à 53 et 54 ans, les conditions pour percevoir les allocations chômage deviennent moins strictes. Elles prennent en compte les 36 derniers mois (et non 24) pour identifier les 4 mois de travail requis. La durée maximale d’indemnisation est de 22 mois et demi, avec une prolongation possible de 4 mois et demi si vous suivez une formation.
Puis, la durée maximale d’indemnisation passe de 22 mois et demi à 27 mois à partir de 55 ans. À partir de 62 ans, les indemnités chômage peuvent vous être versées jusqu’à ce que vous partiez en retraite. Autrement dit, disposer du nombre de trimestres, atteindre l’âge de départ ou bénéficier d’une retraite anticipée.