Élisabeth Borne était en colère à la suite de la proposition de loi du Liot. La Première ministre estime « inconstitutionnelle » leur texte pour annuler la réforme des retraites.
Élisabeth Borne en colère
Les entités concernées ne semblent pas du tout prêtes à tourner la page de la réforme des retraites. Tous les moyens sont bons pour dissuader le gouvernement à renoncer à ce projet. Cependant, c’est loin d’être gagné. Élisabeth Borne ne compte pas céder et va tout faire pour la mise en place de la réforme des retraites contre vents et marrées.
Le mercredi 17 mai dernier, la Première ministre a reçu les syndicats à Matignon. À en juger par la réaction de cette dernière, il semble que la discussion a été houleuse. En effet, la cheffe du gouvernement a jugé « inconstitutionnelle » la proposition de loi proposée par le groupe Libertés, indépendants, outremer et territoires (Liot).
La Première ministre s’explique
Élisabeth Borne a annoncé que le groupe parlementaire a fait part d’irresponsabilité en voulant abroger la réforme des retraites. Surtout que ce projet coûte environ 18 milliards d’euros de ressources.
Élisabeth Borne en colère a souligné que pour proposer des lois, il faut suivre des règles strictes. Cela concerne entre autres de ne pas alourdir les dépenses et ne pas réduire les recettes. Son discours laisse donc entendre qu’elle serait d’accord avec les groupes de la majorité qui regroupe Renaissance, MoDem et Horizons. En effet, ils ont recouru à l’article 40 de la constitution pour soulever l’irrecevabilité financière du texte.
Dans ce sens, elle appelle tous les acteurs à se conscientiser et de bien vouloir prendre chacun leur responsabilité.
L’examen de la loi de Liot
Il est prévu que la proposition de loi de Liot soit examinée le 8 juin prochain. En réponse à Élisabeth Born, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, estime que le fait d’empêcher ce texte serait « inacceptable ». De son côté, Sophie Binet pour la CGT a annoncé « qu’il serait gravissime que les députés soient encore une fois empêchés de voter sur cette réforme ».
À noter que selon l’article 40 de la Constitution, les propositions et amendements des parlementaires ne sont pas recevables s’ils entraînent une diminution des recettes ou un alourdissement des charges publiques.
D’autre part, le président Emmanuel Macron a annoncé dans son discours qu’il est prêt à s’ouvrir au débat sur le texte.