Concernant la réforme de la sûreté nucléaire, le CA a lancé une alerte sur une possibilité de paralysie. Ils craignent la suppression de l’institut prévue dans un projet du gouvernement. On vous dit plus.

Réforme de la sûreté nucléaire, un risque de paralysie à craindre


Le conseil d’administration de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire a alerté le gouvernement sur le risque de départs de personnel au sein de l’institution. Cela peut entrainer une paralysie du système de contrôle en radioprotection et sûreté nucléaire.

En effet, dans le but de « fluidifier les processus d’examen », le gouvernement a révélé le 8 février son projet à supprimer l’IRSN. Et cela malgré que l’institut est en pleine relance du nucléaire français.

Une suppression en vue, la réaction de l’IRSN face à cette motion


Le doute subsiste à cause de cette suppression. Selon les syndicats, il y aurait peut-être la fin de la structure duale du système de sûreté français. Pour certains, ce serait dans le but de réprimander l’institut. D’autres pensent voir partir au CEA la branche recherche de l’IRSN.

À noter que le CA de cette institution comprend 25 membres. Il y a une ne députée, un sénateur, dix représentants de l’État, cinq personnalités ayant des compétences probantes dans le domaine. Puis, il y a également huit représentants élus des personnels de l’établissement.

Selon l’intersyndicale, même si cette motion a une portée symbolique, les représentants de l’État sont d’accord avec cette résolution. Par la même occasion, le CA rappelle le rôle de l’IRSN. Il a pour mission de protéger les travailleurs, de la population et de l’environnement contre les rayonnements ionisants avec un large spectre. Puis, assurer la gestion de crise et les situations post-accidentelles, les usages de la radioactivité dans les domaines industriel, médical et militaire.

Les attentes des syndicats


Dans ce sens, les syndicats ont rencontré avec Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique pour faire part de leurs craintes. Selon Philippe Bourachot, délégué syndical central CGT, « Nous ne souhaitons absolument pas que l’amendement et la réforme passent dans le projet de loi sur l’accélération nucléaire ».

En revanche, si cette réforme de la sûreté nucléaire devait aboutir, ils souhaitent qu’un diagnostic poussé doive être fait au préalable. En réponse, la ministre a annoncé que « Le schéma qui était dessiné jusqu’à maintenant, avec l’ASN qui prend l’expertise et le CEA la recherche, n’est pas du tout arrêté, loin s’en faut ». Pour se faire entendre, les syndicats prévoient une manifestation aux alentours du ministère lundi.