Parmi les nombreux projets du gouvernement, on retrouve également la réforme du RSA. En effet, les points dans la prochaine loi plein-emploi ne séduit pas certains Français. Le sujet créé débat puisque le conditionnement du versement engendre quelques appréhensions.
Zoom sur la réforme du RSA
Lors de sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron a révélé son souhait concernant la réforme du RSA. Dans une conférence de presse le 26 avril dernier, Élisabeth Borne a confirmé la mise en place de ce projet. Cependant, le projet de loi plein-emploi qui regroupe la conversion de Pôle Emploi en France travail et la réforme du RSA entraîne de vives inquiétudes.
En effet, l’objectif du gouvernement pour la France travail est de faciliter la recherche d’emploi surtout pour les bénéficiaires du RSA qui comptent dans les 2 millions. Le projet consiste également à mieux accompagner les allocataires.
Dans ce sens, le gouvernement a instauré un conditionnement du versement du RSA. Donc, il a été conclu que pour continuer à le percevoir, il faut faire au moins une quinzaine d’heures d’activité professionnelle par semaine. Ce serait un moyen d’atteindre le plein-emploi en 2027, puis de réduire le taux de chômage à 5 % s’il est actuellement de 7,2 %.
Une décision qui suscite les doutes et les inquiétudes
Dans son rapport, adressé au ministre du Travail, Olivier Dussopt, le haut-commissaire à l’emploi, Thibaut Guilluy a annoncé un investissement de 2,3 milliards à 2,7 milliards d’euros. Mais comme la réforme des retraites, cette réforme du RSA crée débat, mais pas dans la même intensité.
Michaël Zemmour a indiqué que cette décision nécessite une somme colossale pour pouvoir offrir aux allocataires 15 à 20 heures de travail. De son côté, Jean-Claude Barbier confirme qu’elle ne correspond pas aux enjeux de cette réforme. Apparemment, cela ne pourrait que conduire à un échec politique en raison de son sous-financement.
Quant à Antoine Foucher estime que le fait d’offrir administrativement une occupation aux allocataires n’est pas une bonne idée. Pour lui, il est surtout important de trouver des solutions sur mesure qui semble extrêmement difficile.
Vers une régression sociale
Antoine Dulin confie également son avis sur la réforme du RSA. Il a rappelé que le gouvernement suit la même règle que le contrat d’engagement jeune (CEJ). Il s’agit d’une aide destinée aux personnes de 16 à 25 ans et de moins de 30 ans en situation de handicap. En effet, pour bénéficier d’une allocation de 530 euros, ils doivent suivre un parcours d’accompagnement de 15 à 20 heures par semaines. Par ailleurs, pour être à la hauteur, il faudrait au moins débourser 2 000 euros par an pour chaque bénéficiaire du RSA.
Martin Hirsch a compte à lui annoncer que « Transformer un allocataire en une main-d’œuvre sans droit est une régression sociale ». Une affirmation qu’Élisabeth Borne a tenu à éclaircir. Elle a affirmé que l’idée n’est pas de faire travailler sans payer. Par contre, cela leur permettrait de découvrir les métiers et de se former. Selon les précisions d’Olivier Dussopt, les heures d’activité ne sont pas du travail gratuit ni du bénévolat obligatoire.
Le ministre évoque également des sanctions en cas de non-respect des engagements comme la suspension temporaire, la radiation et la suppression de l’aide.