Les producteurs ont profité du salon de l’agriculture pour dénoncer les marges des grandes distributions qui ne cherche que le profit.
Un débat sanglant
Actuellement, tout le monde se plaint de la hausse du prix des produits alimentaires. Ainsi, le débat entre les producteurs et industriels à ce sujet a été crucial. Cela s’est passé durant le salon de l’agriculture. Dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 mars, les distributeurs et industriels ont négocié pour fixer le prix de l’agroalimentaire.
Certains organismes ont déjà avancé des pronostics. En effet, l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA), par exemple, avance qu’il faut s’attendre à des hausses de 10 à 12 % des prix des produits. Le fait est que, tout comme les industriels, les producteurs voulaient rehausser les prix.
Révélations au Salon de l’agriculture : une bonne rémunération des producteurs est impossible.
On se plaint souvent de notre situation. Face à la hausse des prix des produits alimentaires, on n’arrive plus à arrondir les fins de mois. Mais il faut savoir que c’est également le cas des producteurs. En effet, les hausses des prix ne comblent qu’une partie de leurs charges et ne se répercutent pas forcément dans leurs revenus. Isabelle
Rouiller, éleveuse de vaches laitières dans l’Orne souligne qu’une bonne rémunération des producteurs est impossible pour l’heure. D’ailleurs elle point les industriels du doigt. En effet, elle souligne que ces derniers ne veulent que s’enrichir, peu importe les conséquences. Ce salon de l’agriculture nous a révélé la détresse des producteurs.
Les producteurs se plaignent
Les producteurs sont conscients de notre détresse face à la hausse des prix. D’ailleurs, certains se confient à ce sujet. Mais ils sont surtout sensibles à leur détresse à eux. En effet, face à la hausse du prix des matières premières et les matériaux de base, les producteurs souffrent. Cette hausse est donc inévitable. Thierry Henry, éleveur partenaire d’un supermarché affirme que « Je pense que cette année, ça a été très dur de maintenir nos tarifs au niveau de nos produits.
Il ne fallait surtout pas que ça aille à la baisse. » Ce dernier a eu la chance de voir le prix de ses produits stabilisés. Mais ce n’est pas le cas de tous les producteurs. Par exemple, il y a Sébastien Huyghe, producteur de pommes dans le Nord, qui doit renégocier ses prix tous les 15 jours.